vendredi 16 janvier 2009

Recherche en peinture.




LES PEINTURES SPIRALES.

J'ai trouvé quelque part que la "spirale", était une forme primordiale. On la retrouve dans toutes les civilisations de la préhistoire. On l'a retrouve aussi dans le nombre d'or. Elles sont souvent la forme des galaxies. Alors j'ai été la copier dans de nombreux livres et j'en ai fait une écriture. Il y avait des spirales carrées, des étirées...
J'ai travaillé comme un homme primitif, un sorcier, qui invoque les spirales par le dessins pour renaître moi et le monde,chaque jour, neufs.



Les spirales, ou, "A travers le nombril du monde",1989.




Feuilles d'or collées sur montage en bois marouflé de papier.
Marqueur doré, acrylique bleu

(+-) 1m x 2m

Ici, l'écriture qui s'est inscrite en colonnes sur le papier marouflé, finit par tomber dans un trou, que j'ai nommé le "nombril du monde" pour ressortir , réfléchie par le miroir d'or, le miroir d'Alice, dans un nouveau présent.






Détail de l'écriture.






Les petites formes abstraites.

L'écriture comme un fil qui se disloque, se divise et se contracte en diverses petites formes.

On peut dire quelque part que le travail s'apparente à des mandalas .
Mandala (मण्डल) est un terme sanskri signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement.

Parti du centre et se développant indéfiniment.
Le cadre du tableau circulaire, rectangulaire , ou informe, n'étant jamais une vraie limite.
Parfois compliqué d'image du monde extérieur, parfois plus simple quand le cerveau sort des noeuds qu'il a fabriqué lui-même au cours de son chemin et de ses rencontres et qu'il voit la lumière.
Parfois abstraction, paix par rapport au monde, parfois abstraction plus figuration, interrogation sur le monde environnent.











Les spirales s'agglutinent,1989.
Huile sur toile.
60 X 40 cm



Puis ces petites formes explosent.







Petites formes agglutinées (vert) Cette peinture a été transformée pour être intégrée à une installation. J'avais exposé cette peinture en la transportant en train à Anvers. Quand je suis rentrée elle était écaillée à un coin. J'ai entendu dans ma tête "on jette tout à la poubelle". mais je l'ai restaurée. Ce : "tout jeté à la poubelle", m'a posé question. peut être devrais suivre quelque cours pour améliorer ma technique. ce que j'ai fait de nombreuses années plus tard. Mais cette histoire a joué dans le réel. J'ai trouvé un jour une poubelle avec un papier collé dessus. "On ne jette rien" C'est pourquoi , j'ai transformé cette peinture. Et c'est aussi pourquoi elle est rentrée dans une installation plus vaste, intitulée "Le vide est devenu plein"
J'ai aussi fait des dessins selon le même principe. Je ne peux accepter d'abandonner un travail sur le corps que j'avais commencé fin des années 80. Alors je reprend la représentation de ma tête et du scanner qu'on en avait fait à ma demande pour représenter ce que je ne pouvais voir.
Et je représente ce que l'on ne peut pas voir,des petites forme qui sont comme les idées qui viennent et qui sortent de ma tête.





Ces petites formes deviennent des sentiments, des pensées qui vont et viennent
Qui sont tous ces personnages?
C'est personne et tout le monde.





Je dessine à l'encre de chine et les personnages finissent par s'individualiser et raconter des histoires à décoder.
(Voir aussi les pages" Entre temps. Entre deux phases de spirale." en haut à gauche)








Petit dessin libre.

Casting.1989.











UN TOURNANT .


Fin 2003, en me promenant, j'ai rencontré une aveugle.









Elle me fit baisser les yeux par terre, et la sur la pierre bleue de la bordure, j'ai trouvé cette spirale, signe pour moi, qui essayais de recommencer à faire des tableaux dans la continuité de ceux fait début de années 90 ....que c'était bien ça que je devais faire.






J'avais déjà été aveugle, le jour où le journaliste Piet de Groof, m'avais signé un reçu, pour un dessin que je lui avais donné pour la Nekkersdal galerie où j'avais exposé.
Il avait signé comme membre du collège de la pataphysique.
Ami de Christian Dotremont et d'Alfred Jarry.
Ce n'est que plus tard que j'ai trouvé la grande Guidouille , qui est l'énorme ventre d'Ubu roi , en forme de spirale, et qui est aussi la plaque commémorative spiralée que l'on donne aux grands pataphysiciens.

Il fallait continuer le jeux.








Le jeu de piste se ressera quand je vis le film "A la recherche de Mélanie le Plumet" .
Avec l'aimable autorisation de son réalisateur Marco Lamensch, je reproduit ici un "indice poignant", pour l'histoire de ma vie d'artiste.






Sur le fil de la folie dans un monde de même, au bord du précipice.
Entre écologie , question d'argent argent, obligations sociales, je navigue.



Je me replonge avec plaisir dans la couleur.
Je me remets à lire .
J'avais déjà beaucoup été aidée par Kandinsky.
(du spirituel dans l'art, cours du Bauhaus)
Alors je lis .
Johannes Itten,l'art de la couleur.
Philip Ball,Histoire vivante des couleurs .
René-Lucien Rousseau, le langage des couleurs
John Cage, la couleur dans l'art
etc.



Alors je fais des tableaux layers.
Parce que c'est avec ce terme, layer, que je rencontre parce que j'étudie l'infographie, que je ressens mieux les différentes couches en peinture.


Tableau layer1.

Huile sur toile.




Tableau laye2.
Huile sur toile.
40x30 cms




Tableau layer3.

huile sur toile.



Tableau layer4.

Filtre photographique.
huile sur toile.
40x30 cms















Puis il y eut et en même temps que d'autres choses, les "voiles".

Ici : "Miroir"circa 2002

Huile sur toile.





Voile / circa 2003

Huile sur toile.
24x30cms





La restauration de tableau.
circa 2003.
24x30 cms






Le triangle.

Toile marouflée sur une boite en bois en forme de triangle que j'ai trouvé dans la rue.
peinture à l'huile.
Circa 2004.






Puis j'ai ajouté des objets, des choses trouvées.
Des choses qui me parlaient du monde de l'art.
De l'amour et de la vie..
Mais de la mort aussi.


Je refais deux années de peinture, car je veux me réconcilier avec moi-même.
J'avais fait des peintures à l'ancienne , j'avais expérimenté la fabrication des peintures à l'huile , j'avais fait mes enduits moi-même, j'avais travaillé à la colle de peau, (plus permise à la fabrication , j'ai lu il y a peu).
Je recommence mais avec des peintures à l'eau.
Les pigments les plus écologiques possibles dans des liants vinyliques.
Mais je joue avec l'histoire, et j'utiliserai des pigments fluo car ils ne détruisent pas la couche d'ozone.
Je continue à peindre à l'huile car j'ai trouvé une térébenthine naturelle.



Ils ont été réalisés entre 2008 et 2011.


La boite et les ready-made.

15x15 cms
Compaktuna sur boite en bois.
Bouchons de bouteille et cercle de plastique montés sur des tiges de metal.







Le poison.

15x15cms.
Tableau fait avec du sulfure de mercure, de chimie simple mais ancienne.
Pigment extrêmement toxique à l'air libre.






Les araignées sortent de terre, ou  faut il avoir peur de la mort.

Pigments dans Compaktuna.
Pluche.
Clou.







Superposition.

Pigments dans compaktuna.
Trois plaques de bois peintes recto verso et assemblée.







Le X.
Pigments dans compaktuna.
40X40 cms
entre 2008 et 2012.
J'ai trouvé 4 petites portes de métal sur le trottoir, la symbolique du trou, du passage de l'autre côté.
Le plan de la toile et celui du mur ou il est déposé.
Connaître la couleur de mur et peindre le mur sur le tableau.
Peindre sur le mur où le tableau est exposé.







Mes tableaux sont plus ou moins autobiographiques.
Ils mélangent tout.
Et l'art et la vie.


"Je t'aime mon prince , ou, la petite sirène et les animaux domestiques"

Deuxième titre.
Il y a eu un noeud dans cette histoire d’amour...ou, la petite sirène qui n’a pas fait d’enfants ne veut pas mourir.

2009.
Pigments dans Compaktuna.
Objets, photomontage de photomaton sur bois de récupération..

50x36 cms.




On m'a dit ; " La belle-mère est une vieille sorcière."

2009.
70x70 cms.
Peinture à l'huile sur toile, tissu découpé et collé.




Moi et lui.


1998-2009.
35x23 cms.
Dessin collé sur bois, pigments dans Compaktuna.





"Vlinders in de buik, ou , les papillons" 2009.

Pigments dans compaktuna, ailes de papillons et copal sur caisson de bois.

15x15 cms.






"Peinture décorative féminine molle" 2009.


Pigments dans compaktuna, objets décoratif d'ameublement récupérés , et ruban de tissu encollé et cloué sur bois.

70x70cms.


Ce tableau a été transformé.
Sera bientôt visible .




Il est bon d'ajouter que les objets correspondent toujours à une réponse.
Soit je les trouve par terre lors de mes promenades, et il me parlent.
Soit je les achète parce qu'ils se sont imposés à mon esprit.
Par image ou par réflexion.



" Le coucou"
. 2009.


Plaque de bois de récupération, pigments dans compaktuna.bijoux de récupération, chaine.

30x20cm.













Réalité.

2009-2010.
Pigments dans compaktuna, bois et noix, letraset, fleur en tissu et catadioptre.



Le temps.
2009-2011.

Panneau de bois troué, peint des 2 côtés.
A déposer .
Pigments dans compaktuna.
Montre transparente cassée, avec ses rouages.
Le temps passe , les couches se
superposent, de devant vers l’arrière.









Boite layer 1

2010.

Mon ami Georges de "Naos atelier" me fabrique des boites avec des bois de récupération.

De nouveau le principe du voile, du layer.





Le chat.

2010.
Pigments dans liant Caparol.
Tête de chat gravée dans du plastique, récupérée lors d'un promenade faite sous l'esprit bienveillant de l'âme collective des chats.










Regardez son doux sourire. Plaidoyer contre la guerre
.2010.

Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en forme de montagne, affichette trouvée dans la rue, photo, jupe de poupée, médaille commémorative de la guerre, découpe de métal en forme de bombe trouvée part terre .

fin 2010.
50x40 cms


La phrase, "regardez son doux sourire , il est martyr " a été dite par un "extrémiste" musulman, ayant envoyé ses fidèles dans la mort pour les conduire au ciel.

Je tiens dans mes bras une bombe.
Je l'empêche de partir.
On peut penser qu'elle va m'exploser dans les bras.
Folie de ma part donc.?
Le rêve d'un monde sans guerre est-il possible?.
Est-ce que notre propre folie supposée d'avoir une telle foi, peut correspondre à la folie d'un monde abandonné à ses pulsions, sans règles.

Savoir souffrir pour son propre salut.
De grands saints après être passés par des mortifications les ont rejetées.
Notre conscience dans chaque présent, dictent notre conduite.

Le tableau a une forme de montagne.
"Avoir la foi qui déplace des montagnes"
Chacun place sa foi ou il peut, ou il veut.




Habiterons nous un jour d'autres planètes?

2011.

Compaktuna sur bois de récupération.
Une plaque de bois clouée à une certaine distance de l'autre.
Paillettes et colle.
photocopie d'un de mes dessins, photo.

48x40cm







Pacotille.

2011.
Assemblage de différentes formes de bois peintes avec un mélange de pigments et de Compaktuna.
Une des formes enfermée dans un tissu orange ayant servi d'emballage cadeau . Collier de perles de verre.







Les enfants aussi vont dans les musées.

2011.

Compaktuna sur bois de récupération, objets trouvés.
30x40 cms.






Le tableau vivant.

2011.

Compaktuna sur bois.
30x23 cms



Pour faire le portrait d'un oiseau



Peindre d'abord une cage

Avec une porte ouverte

Peindre ensuite

Quelque chose de joli

Quelque chose de simple

Quelque chose de beau

Quelque chose d'utile

pour l'oiseau.

Placer ensuite la toile contre un arbre

Dans un jardin

Dans un bois

Ou dans une forêt

Se cacher derrière l'arbre

Sans rien dire

Sans bouger

Parfois l'oiseau arrive vite

Mais il peut aussi bien mettre de longues années

Avant de se décider

Ne pas se décourager

Attendre

Attendre s'il faut pendant des années

La vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau n'ayant aucun rapport

Avec la réussite du tableau

Quand l'oiseau arrive

S'il arrive

Observer le plus profond silence

Attendre que l'oiseau entre dans la cage

Et quand il est entré

Fermer doucement la porte avec le pinceau

Puis

Effacer un à un les barreaux

En ayant soin de ne toucher à aucune des plumes de l'oiseau

Faire ensuite le portrait de l'arbre

En choisissant la plus belle de ses branches pour l'oiseau

Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent

La poussière du soleil

Et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été

Et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter

Si l'oiseau ne chante pas

C'est mauvais signe

Signe que le tableau est mauvais

Mais s'il chante c'est bon signe

Signe que vous pouvez signer

Alors vous arrachez tout doucement

Une des plumes de l'oiseau

Et vous signez votre nom dans un coin du tableau



Jacques PREVERT




Décroissance ou croissance intelligente. 2011

62x54 cms


Compaktuna sur bois.
Photos et textes de vieilles revues, photographie de carrosserie de voitures.




La mort de Ben Laden, ou "Tu ne connais pas le Coran".
2011.
36x33cms

Bois découpé, pigments dans compaktuna, armes jouets d'enfant achetées aux puces, tête de Ben laden avec yeux exhorbités du à la matière intérieur qui a explosé.


C'est ma soeur qui m'avait apporté cette tête de Ben Laden, je l'ai gardée dans ma boite aux trésors.
Je l'ai ressortie un peu avant la mort de ce dernier et j'ai commencé ce travail.
C'est pour cela que j'ai rassemblé des armes.
Il a les yeux exorbités de quelqu'un qui ne peut plus bien voir.
Il n'a pas pu vu sa mort arriver.



Les oiseaux de chez nous n'ont pas souvent de plumes très colorées.
2012.
60x60cms.








Le travail de peindre avec des formes dérivées des spirales s'apparente à un exercices de méditation.
Peut être aussi à des mandalas .
Parti du centre et se développant indéfiniment.
Le cadre du tableau circulaire, rectangulaire , ou informe, n'étant jamais une vraie limite.
Parfois compliqué d'image du monde extérieur, parfois plus simple quand le cerveau sort des noeuds qu'il a fabriqué lui-même au cours de son chemin et de ses rencontres et qu'il voit la lumière.
Je me suis intéressée un peu aux mandalas, à cause d'un homme qui m'avait fait un peu peur de prime abord, et que j'avais rencontré lors d'une de mes promenades solitaire , il m'avait parlé de façon impressionnante de C.G.Jung et de l'inconscient collectif.

Quand je travaille je tourne autours des formes avec la couleur.
Je transforme mes pensées , mes envies , je m'échappe parfois quand mon "mental", mon "être" , se déprime,je prends des risques, et je surfe sur la vague de l'illumination.

Mes peintures sont là aussi quand je me promène quand je dors ...et la rue me parle .






Mandalasserie1.





Spirales Souffi .




mandalasserie2.




Danser avec un plâtre.


La petite installation, les éoliennes poussent comme des fleurs.

Photos d'éoliennes, photos de traces de sang que j'ai trouvée sur le trottoir qui longe l'endroit où j'habitais.
Photos des fleurs qui ont remplacé ces traces de sang sur le trottoir.
Fleurs trouvées.
Pigments dans compaktuna.
Bois.



Peinture fleur.

Peinture à l'huile sur coton bio marouflé sur bois.
Fleurs.

Les fleurs représentent les éoliennes , les énergies vertes.





Ici quelques photos des fleurs que j'ai trouvées et qui m'ont fait continuer le chemin du combat pour les énergies vertes.
















A un moment donné ce sont des voitures décorées de fleurs qui se sont garées près de chez moi...il y en a eu de nombreuses.















Elles sont le symbole de la pollution accélérée de la planète mais aussi de la liberté.
Voir aussi tableau sur la décroissance.





La voiture écologique 1.

2011.
44x25cms.
Bois de récupération, fleurs en plastique trouvées et récupérées.
Photo imprimée sur tissu, clous dorés, pigments dans compaktuna.






L'homme engage par ses choix l'humanité entière. (Jean-Paul Sartre)

La voiture pétales de fleurs.



















Je me suis dis , pour que cela aie vraiment un sens finalement, il faut que je ne garde que les voitures qui se garent près de chez moi.
Il y  en avait déjà beaucoup.
Je me demandais alors s'il y en avait autant dans d'autres quartiers.

Alors je vis et cela me fit rire la voiture la plus fleurie de mon quartier, garée près des bois en revenant d'une promenade à la forêt de Soigne.

Mais je ne pensais pas plus loin.

Aujourd'hui en revenant de chez monsieur Le C. , je vis une voiture avec des tulipe rouge.
près de Churchill.
Quand même un peu de  de chez, moi.
pas de photo alors.
Mais je repensais au fil de ma pensée , et en voyant sur  une voiture blanche une petite fleur  en arrivant , tout me reviens en mémoire....comme si ...



Mai 2012.





L'artiste résiste aux opinions courantes.
On ne bouscule pas un artiste, dit Gilles Delheuze.

j'ai eu envie de mettre cela ici, car je ne veux rien prouver.
Je dis ce que je pense et ressent et vois.
Je continue mon chemin.






peut être est-ce important.
Hier j'ai mis ma dang'cing sol'art Mobile à ma fenêtre de rue.



Mai 2012.


Je ne voulais plus prendre ces photos de voitures avec des fleurs près de chez moi.
Mais voilà , une fleur noir.
Noir le vide, la fin de l'histoire.






Mais non,
Une vieille Ds d'un ami contre une toute petite contemporaine.
Moi je prends un taxi , mais je n'ai pas d'argent.
 Pour déplacer mes oeuvres, je vais marcher.
Alors j'expose à 200 mètres de chez moi.

Hahahahahahhahahahhaha!!!!





Ah, l'argent!


LE RETOUR DE LA VOITURE A FLEURS.
mais avec des papillons cette fois. Encore bien mieux.
Me voilà son obligée.



Les couleurs sont un peu délavées , mais le temps est important dans cette histoire.
Présent passé futur sont interconnectés.

 La spirale passe par Paris.

 Je suis allée à Paris. Pour voir une exposition de Gerard Richter. Dans le train, il y avait une jeune fille avec un sweet portant une spirale.
Je suis aussi allée au musée du quai Branly.

 Comme d'habitude, car j'avais vu beaucoup de spirales dans les livres qui parlent des arts primitifs, et c'est de là que je suis partie, je me suis focalisée sur elles , mais pas longtemps.
 Je crois que cela fait aussi partie de mon chemin. Cela se fait presque sans le savoir , c'est après que je  recoupe.
 Oui!!!: la spirale de la jeune fille du train.!!

Alors je reçois d'autres source d'inspiration.
Car la spirale est un point d'encrage, pas une obligation.
C'est un port d'attache, d'où je part me promener.

Plusieurs personnes sur terre , se promène avec la spirale comme boussole.
Ce n'est pas mon exclusivité.
mais mon chemin est le mien et ne s'encombre pas de choses inutiles.
C'est un chemin d'artiste.


C'est pour cela que je suis passée en-dessous d'un petit pont de fleurs , dès mon arrivée dans la ville lumière...


Dans la série : NE PAS BRÛLER LE PETROLE.


In pira veritas. 2011
Sculpture-peinture.

40x26 x 20 hauteur.


Pigments dans compaktuna sur bois découpé. Objets de récupération en plastique . Longues vis de métal et écrous.




La lanterne magique/
Je parle au chinois et les chinois me parlent. 2010


Pigments dans compaktuna sur lampe chinoise qui me fut offerte sur un marché à Bruxelles.
Petit haut-parleur.
Tiges de bois.
La toile est trouée et découpée par endroits.

Formes peintes.2013

Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en une forme courbe aléatoire.
Forme en bois de bambou dessinée au préalable et découpée à la laser cutter; fixée de façon à être légèrement décollée du tableau au moyen de tiges filetées et d'écrous.




Ce tableau comme tout ceux de ce genre est une déclinaison de petites formes que j'ai fabriquées en partant de la spirale.
J'ai laissé mon corps me diriger.
Comme la spirale est une forme ouverte , c'est "son énergie" qui m'a conduite pour en faire des formes fermées que je pouvais remplir de couleurs.
Elles se ressemblent beaucoup mais sont chaque fois différentes, comme les formes de arbres.

Entre les petites formes , des couleurs cloisonnantes; au gré de mon inspiration du moment, de ma disposition d'esprit, mais aussi suivant le besoin, (mélange des couleurs restantes)...

Dans ce tableau-ci, j'ai joué avec la matière.
Matière sèche, matière encore humide que j'oblige à suivre le chemin d'une palette , toujours au même endroit, au fur et à mesure des couches.
J'accepte les petits accidents dans mon travail et parfois je les accompagne .
Comme ici des drippings de couleur jaune et mauve foncée.

Par-dessus une forme en bois de bambou découpée avec une laser cutter.
Elle détermine d'autres formes dans le tableau.

Le berceau de l'humanité. 2013
Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en une forme de vagues.
image de cartes de géographie imprimée collée, dessin imprimé d'une revue ancienne, poupée achetée sur une braderie.
48X48cms
Epaisseur avec le système de fixation entre 8 et 9 cms


  Lors d'un cours que j'ai suivi à l'Iselp dans les années 80 sur Francis Bacon, il m'est resté accroché quelque chose sur ça la façon de travailler de cet artiste .  Il m'a été rapporté qu'un ami du peintre venait lui dire bonjour quand un tableau était presque terminé et que c'était cet ami que l'obligeait à s'arrêter. Bacon lui aurait continué à travailler ad vitam aeternam.



Souvent devant un tableau que j'ai travaillé pendant de nombreux jours , ou des semaines ou parfois même des mois ou des années (je laisse parfois mes tableaux dormir longtemps);  je décide à un moment donné après l'avoir retravaillé, que mon tableau est fini.
Il faut bien se décider.
Mais il m'arrive de rompre mon voeu.



Pourquoi?
peut être je crois , à cause de la cohérence.

Pour expliquer ceci, je vais citer les écrits de théoriciens de l'art qui entrent en résonance avec ce que je ressens.

Aucune oeuvre d'art n'est explicable par la juxtaposition de ses éléments. La cohérence de cette juxtaposition, le clair rapport des petites parties, entre elles comme à l'ensemble de la composition, sont les impondérables de l'effet produit.
Laszlo Moholy-Nagy dans Peinture photographie film et autres écrit sur la photographie.

Si plastiquement la peinture que je fais tient debout à un moment donné, elle peut à cause de différentes choses assez cachées que pour que je ne le remarque pas directement, complètement se désagréger au regard; devenir incohérente.



Il suffit par exemple, que les images intégrées aient plusieurs sens pour que le plaisir reçu au premier coup d'oeil devant la beauté plastique,  doive décanter avec le temps pour me permettre de trouver la paix intérieur face à l'oeuvre en question.
Effacer de la mémoire, me corriger l'esprit rendre inutile certaines explications , enlever le double sens.
Et parfois donc aussi par obligation de "l'âme", du moi global, corriger le tableau.
 
C'est aussi un acte de foi.
Celui de notre juste place sur terre en tant qu'artiste.




Tout est dans le tout , mais il n'est pas nécessaire parfois de redire, d'en rajouter.
Surtout si ce qu'on dit a été mieux dit par d'autres, est sujet à controverse, et porte des jugements.






L'art des grecque ne demandait pas d'explication, l'oeuvre parlait par elle-même .

Ce que je veux c'est que mon travail  soit abordable par l'oeil de façon directe, et que l'oeuvre donne du plaisir aux gens sans qu'obligatoirement des explications complémentaires doivent être données.




3 états d'une peinture de 2010 à 2013













Peinture en jeune peintre. 2013
 
Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en une forme courbe aléatoire.

62x28 cms.


Vinciane. Ou le cyan n'est plus sciant. 2013

38x35 cms

Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en  une forme carrée altérée de courbes et de pointe et troué en partie en un endroit et complètement en deux endroits.





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Tissage gravitationnelle. 2013.


Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en une forme courbe aléatoire.
La forme est percée de trois trous dont les bord sont peints .


Il y a des kangourous qui sautent au-dessus de nous. 2013.


Pigments dans compaktuna sur toile en coton bio, marouflée sur bois de récupération scié en une forme courbe aléatoire.
Impression d'un dessin sur papier de transfert et puis sur coton bio.
Dessins.
60X60 cms.



Etoiles jumelles. 2013.


Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en une forme courbe aléatoire.

61x28 cms.

Vue de l'esprit, ces étoiles s'attirent et se repoussent en même temps.
Au niveau pictural , l'esprit humain et la force de gravitation sont en action dans un tableau en mouvement.
Les formes sont aléatoires , jeu de l'esprit et des contraintes de la matière.



Fukushima , c'est ici aussi. installation finie en 2013.




Fukushima.
Depuis toute jeune , j'ai eu une obligation.

M'occuper du nucléaire.

Quand j'avais dans les douze ans, je suis allée au cinéma avec mon père et mes deux soeurs voir un "Fantomas".

Pendant le film, on voyait des hommes habillés d'une combinaison blanche avec juste une visière.
J'ai attrapé une peur telle, qu'il a fallut qu'on sorte du cinéma.



Mes soeurs , plus jeunes se sont moquées de moi  pendant des années, et moi j'ennuyais mon père qui lisait beaucoup de livres de physique sur le nucléaire.

Bientôt il y aura la fusion, ce sera tout à fait propre me disait-il toujours.

Mais il y a a eu depuis, Tchernobyl et puis Fukushima...

La peur de la mort doit elle, être dépassée!!!







Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en une forme courbe aléatoire.
 Formes venant d'un magasin de chaussures qui vendait des slash (tongs) .
er une légende

Pigments dans compaktuna sur bois de récupération scié en une forme rectangulaire aux coins coupés.
Carte d'une partie du Japon où se situe Fukushima avec les trajets des trains électriques y circulant , photo de la tombe de Beaudelaire, dessin peint, d'un visage sans bouche, dessins peints de têtes de mort. Morceau de tissu avec tête de mort; trouvé.
Petit cadre avec photo d'un foulard avec têtes de mort d'une dame se promenant en ville.
Tête de mort peinte sur un miroir. Morceau de balcon tombé sur le trottoir, un peu après que je sois rentrée dans mon appartement.
Divers dessin parlant du nucléaire, fils électriques, dessins et photos de peintures parlant d'une personne se promenant en calèche d'abord conduite par elle-même ; le cheval étant libre à côté. Puis dessin d'une petite japonaise dans une calèche conduite par un cheval
deux petites calèches trouvées dans les environs de mon appartement où je travaille.
entre les fils

La petite installation, les éoliennes poussent comme des fleurs.
(voir plus haut.)

Après cette oeuvre, où la mort est intervenue de façon proche et réelle. J'ai eu envie d'arrêter ce travaille sur la spirale.
Pas vraiment par peur . Mais parce que je ressenti cela comme un espèce d'avertissement.
Il faut dire que je n'aime pas toujours la vie.
Et, par ce qu'elle me fait ressentir de l'intérieur; et, par ce que l'extérieur m'oblige à ressentir.

J'ai encore ensuite fait un travail sur les guerres.
Ainsi j'ai pu me dire être passée de l'autre côté du miroir.
Accepter le présent, la réalité du monde.

Ne plus jouer au messie.
Il y a en a déjà eu assez comme cela.
Refuser que d'autre perpétue la guerre et la mort.
Je ne ma battrais pas, mais je saurai me défendre s'il le faut.

Ne pas avoir envie d'être à la hauteur d'un messie qui promet une autre vie, dans un autre monde.
Mais bien partager mes solutions pour transformer ce monde ci afin d'y être heureux.
Chacun est libre sur terre et les souffrances psychiques, sont parfois compensée par des souffrances physiques.


Je ne crois pas à l'haut-delà, même si j'ai accepté un jour de jouer le jeu des anges gardiens et des fantômes.
Ils y a des raisons à cela que l'on peut découvrir grace à la psychanalyse.


L'autre monde c'est celui que je me suis forgée pour moi-même, à force de persévérance.



Mais s'il est sûre que d'autres personnes que moi veulent un monde sans guerre ; il est des gens sur terre pour penser que c'est inévitable.


Cependant quand pendant le temps que je faisais ce travail sur les guerre , il m'est arrivé un jour, comme il m'arrive parfois , on je n'ai plus pu manger.
J'allumai la radio, et on parlait du pape François qui appelait au jeune pour que la guerre en Syrie cesse.
J'ai donc décidé de jeuner jusqu'au soir de ce jour là,  j'ai alors  mangé léger. Des céréales et des légumes.
Végétalien.
Pas de produits animaux , ni sous-produit. Symbole sans doute d'un être humain loin des passions animales.



Aujourd'hui j'ai commencé un autre travail de peinture.

J'ai décidé de continuer le chemin de la couleur et des formes.


Je dessine des formes dans un carnet, des formes sur lesquelles je ne pense pas . Pour ne pas bloquer le processus, je laisse venir parfois aussi des formes provenant du monde réel.

Mais j'essaye de ne pas faire intervenir la pensée associative.
Mais cela est pour le moment difficile voir impossible.
Alors c'est le monde extérieur qui vient à mon aide, comme dans le tableau : "Le drone requin vint à la rencontre du petit lion dans le jardin, puis parti sans crier gare."



Mais je compte persévérer dans la voie de la peinture méditative.
Ou plutôt et aussi dans la peinture associative mais seulement au niveau de la forme.